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Qu’en est-il des garanties de l’Etat ? : Les bénéficiaires de Moukawalati dans de beaux draps
19/03/2012
Les résultats enregistrés par Moukawalati feront aujourd’hui débat à Rabat. L’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) leur consacrera un atelier qui passera à la loupe ces résultats et particulièrement les plus positifs d’entre eux. Les autres, plus nombreux, seront peut-être passés sous silence, et ce contrairement à ce qui s’est passé lors de la rencontre au ministère de la Justice entre l’Association des jeunes entrepreneurs marocains et l’un des conseillers de Mustapha Ramid, en l’occurrence Brahim Garnaoui.
Les bénéficiaires de ce projet qui était censé promouvoir les petites entreprises et lutter contre le chômage parmi les jeunes est devenu un cauchemar pour la plupart de ces jeunes entrepreneurs dont une grande partie est traduite devant la justice par leurs créanciers, et ce en dépit de la garantie de l’Etat qui s’est porté garant de 85% du projet par le biais de la CCG. De plus, il est à rappeler que le projet Moukawalati a bénéficié d’une subvention spéciale à travers une coopération internationale.
Lors de ladite rencontre, le conseiller du ministre de la Justice a promis de résoudre les problèmes des jeunes entrepreneurs dans le cadre et les limites de la loi. Il a, par ailleurs, fixé un autre round de dialogue en réclamant les documents légaux concernant l’Association des jeunes entrepreneurs marocains et les a priés de bien vouloir lui présenter quelques exemples de cas traduits en justice lors de la prochaine rencontre prévue pour jeudi prochain.
Contactés à ce propos, les membres de ladite association nous ont précisé qu’ils louaient une telle initiative, mais qu’ils n’en escomptaient pas de résultats probants, le ministère de la Justice se trouvant handicapé dans toute démarche les concernant par deux principes qu’il ne peut contourner, à savoir l’indépendance de la justice et l’autorité de la chose jugée. Ils estiment que le principal département concerné par leur dossier n’est autre que celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle en tant que tuteur de cette ANAPEC qui les a fourvoyés moyennant une ponction de 10.000 DH sur leurs maigres ressources.
Le deuxième ministère qu’ils mettent à l’index est celui de l’Economie et des Finances puisqu’il garantit à hauteur de 85% les prêts par le biais de la Caisse centrale de garantie. Ils considèrent donc que ni le premier de ces départements, ni le second, ni même la CCG n’ont joué leurs rôles. Pis, aucun d’entre eux n’a répondu à leur sollicitation ou pris attache avec les banques privées pour leur demander de surseoir aux dossiers qu’elles allaient déposer en justice ni fait jouer la clause de la garantie pour empêcher que ces dossiers ne soient jugés de manière définitive. «On a été grugés dans tous les sens du terme», a affirmé à Libé le président de l’Association des jeunes entrepreneurs marocains. «On a renouvelé nos correspondances encore une fois à tous les départements concernés. Et on espère que le gouvernement sortira de son silence et de son indifférence envers nous», a-t-il conclu.
Le nombre de projets financés et autofinancés de 2007 à fin juillet 2011 dans le cadre du programme "Moukawalati" s'élève à 3.584. Du côté du gouvernement, on reconnait les insuffisances et on promet comme toujours une évaluation et une amélioration du fonctionnement de ces programmes sans parler de ceux qui ont été mis sur la paille pour avoir bénéficié du programme Moukawalati.
Les bénéficiaires de ce projet qui était censé promouvoir les petites entreprises et lutter contre le chômage parmi les jeunes est devenu un cauchemar pour la plupart de ces jeunes entrepreneurs dont une grande partie est traduite devant la justice par leurs créanciers, et ce en dépit de la garantie de l’Etat qui s’est porté garant de 85% du projet par le biais de la CCG. De plus, il est à rappeler que le projet Moukawalati a bénéficié d’une subvention spéciale à travers une coopération internationale.
Lors de ladite rencontre, le conseiller du ministre de la Justice a promis de résoudre les problèmes des jeunes entrepreneurs dans le cadre et les limites de la loi. Il a, par ailleurs, fixé un autre round de dialogue en réclamant les documents légaux concernant l’Association des jeunes entrepreneurs marocains et les a priés de bien vouloir lui présenter quelques exemples de cas traduits en justice lors de la prochaine rencontre prévue pour jeudi prochain.
Contactés à ce propos, les membres de ladite association nous ont précisé qu’ils louaient une telle initiative, mais qu’ils n’en escomptaient pas de résultats probants, le ministère de la Justice se trouvant handicapé dans toute démarche les concernant par deux principes qu’il ne peut contourner, à savoir l’indépendance de la justice et l’autorité de la chose jugée. Ils estiment que le principal département concerné par leur dossier n’est autre que celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle en tant que tuteur de cette ANAPEC qui les a fourvoyés moyennant une ponction de 10.000 DH sur leurs maigres ressources.
Le deuxième ministère qu’ils mettent à l’index est celui de l’Economie et des Finances puisqu’il garantit à hauteur de 85% les prêts par le biais de la Caisse centrale de garantie. Ils considèrent donc que ni le premier de ces départements, ni le second, ni même la CCG n’ont joué leurs rôles. Pis, aucun d’entre eux n’a répondu à leur sollicitation ou pris attache avec les banques privées pour leur demander de surseoir aux dossiers qu’elles allaient déposer en justice ni fait jouer la clause de la garantie pour empêcher que ces dossiers ne soient jugés de manière définitive. «On a été grugés dans tous les sens du terme», a affirmé à Libé le président de l’Association des jeunes entrepreneurs marocains. «On a renouvelé nos correspondances encore une fois à tous les départements concernés. Et on espère que le gouvernement sortira de son silence et de son indifférence envers nous», a-t-il conclu.
Le nombre de projets financés et autofinancés de 2007 à fin juillet 2011 dans le cadre du programme "Moukawalati" s'élève à 3.584. Du côté du gouvernement, on reconnait les insuffisances et on promet comme toujours une évaluation et une amélioration du fonctionnement de ces programmes sans parler de ceux qui ont été mis sur la paille pour avoir bénéficié du programme Moukawalati.
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