Le gouvernement libyen a annoncé samedi l'arrestation par des miliciens de l'ancien porte-parole de Mouammar Kadhafi, Moussa Ibrahim, mais un homme se présentant comme l'intéressé a démenti cette arrestation dans un message audio sur Facebook.
Il n'a pas encore été possible de vérifier l'authenticité de ce message daté du 20 octobre, un an jour pour jour après la mort de l'ancien dictateur libyen.
 Selon le gouvernement, Moussa Ibrahim a été interpellé à Tarhouna, une ville située à 70 km au sud de Tripoli.
"Il est en cours de transfert à Tripoli pour y être interrogé", précise un communiqué.
Le gouvernement libyen a déjà par le passé annoncé sans fournir de preuves l'arrestation de responsables de l'ancien régime. Il n'a cette fois diffusé aucune photographie montrant Ibrahim en détention.
Parlant couramment l'anglais, Moussa Ibrahim avait été la voix du dictateur libyen pendant la guerre civile, réunissant régulièrement les journalistes dans un hôtel de Tripoli.
 Dans le message mis en ligne sur Facebook, une voix ressemblant à celle de l'ancien porte-parole déclare: "Je m'adresse à vous un an après le martyre du grand dirigeant et de ses compagnons et la chute de l'Etat libre de Libye légitime sous les bombardements de l'Otan et de ses alliés criminels.
"A propos de l'information sur mon arrestation, et de sa diffusion dans les médias, elle est juste destinée à détourner l'attention des crimes que les alliés de l'Otan sont en train de commettre."
D'anciens rebelles bombardent depuis plusieurs jours la ville de Bani Walid, à 160 km au sud de Tripoli, considérée comme un bastion des partisans de Mouammar Kadhafi.
"La campagne de libération du pays n'est pas complètement terminée", a déclaré samedi le président du congrès national libyen, Mohammed Megarief.