Lettre ouverte aux Nations unies sur le Sahara marocain
Les étoiles de Sidi Moumen
15/05/2010
Mahi Binebine qui a reçu récemment le Prix du meilleur roman arabe pour son œuvre «Les étoiles de Sidi Moumen» avait rendez-vous avec ses lecteurs mercredi soir à la Villa des arts de Casablanca.
Face à une salle archicomble, Mahi Binebine est revenu sur l’origine des « Etoiles de Sidi Moumen» entamé en 2004 : «En 2003, nous pensions tous que nous étions immunisés contre les attentats. Mais c’est arrivé chez nous et par des gens de chez nous». Dès lors, l’idée d’écrire germe dans l’esprit de l’auteur : «Il fallait comprendre ce qui nous était arrivé. Mais il fallait surtout éviter de justifier l’injustifiable. La véritable question est : est-ce que ces gamins sont les vrais responsables des attentats ? Non, ils ne sont que victimes» explique Binebine.
Là est la trame du roman qui tente de répondre à la question «Comment fait-on pour fabriquer un terroriste?» sans avoir la prétention de trancher sur la question. A travers le récit de Yachine, dont l’histoire nous est contée, le lecteur assiste impuissant à l’appel des sirènes des islamistes et à leur promesse d’avenir lumineux.
Dans «Cannibales», Binebine évoquait un autre thème de société, celui de l’émigration et du rêve d’ailleurs que partagent beaucoup de nos concitoyens. «A Tanger, on vend le paradis. A Sidi Moumen aussi».
Un interlocuteur, présent lors de la conférence de la Villa des arts, interpelle Mahi Binebine en lui rappelant qu’il existe au Maroc des dizaines de jeunes qui connaissent les mêmes difficultés que les héros du roman, sans pour autant devenir des kamikazes. Une vérité que l’auteur des «Etoiles» ne nie pas : «On m’a reproché le rapprochement entre la misère et le terrorisme. Or tous les kamikazes ne sont pas pauvres. Je désirais seulement montrer que si l’on vit dans la crasse il y a un risque. Si des islamistes vendent du rêve là-bas, certains sont preneurs car ils ont perdu tous leurs rêves dans cette vie-là».
Le logement et la misère ne sont pas les seuls maux dont souffre la société : «Il existe de plus en plus d’injustices dans ce monde. L’attentat est l’arme du pauvre. C’est un langage dont il faut désormais tenir compte».
Nul ne peut répondre définitivement à la question «Comment fabrique-t-on un terroriste?», personne ne peut dresser le profil type d’un kamikaze. Pourtant l’écrivain, lui, peut suggérer, évoquer, et inviter ainsi le lecteur à le suivre dans sa réflexion.
16 mai 2003-16 mai 2010, sept ans plus tard, le constat de Mahi Binebine est amer. «A Sidi Moumen, rien n’a vraiment changé».
Face à une salle archicomble, Mahi Binebine est revenu sur l’origine des « Etoiles de Sidi Moumen» entamé en 2004 : «En 2003, nous pensions tous que nous étions immunisés contre les attentats. Mais c’est arrivé chez nous et par des gens de chez nous». Dès lors, l’idée d’écrire germe dans l’esprit de l’auteur : «Il fallait comprendre ce qui nous était arrivé. Mais il fallait surtout éviter de justifier l’injustifiable. La véritable question est : est-ce que ces gamins sont les vrais responsables des attentats ? Non, ils ne sont que victimes» explique Binebine.
Là est la trame du roman qui tente de répondre à la question «Comment fait-on pour fabriquer un terroriste?» sans avoir la prétention de trancher sur la question. A travers le récit de Yachine, dont l’histoire nous est contée, le lecteur assiste impuissant à l’appel des sirènes des islamistes et à leur promesse d’avenir lumineux.
Dans «Cannibales», Binebine évoquait un autre thème de société, celui de l’émigration et du rêve d’ailleurs que partagent beaucoup de nos concitoyens. «A Tanger, on vend le paradis. A Sidi Moumen aussi».
Un interlocuteur, présent lors de la conférence de la Villa des arts, interpelle Mahi Binebine en lui rappelant qu’il existe au Maroc des dizaines de jeunes qui connaissent les mêmes difficultés que les héros du roman, sans pour autant devenir des kamikazes. Une vérité que l’auteur des «Etoiles» ne nie pas : «On m’a reproché le rapprochement entre la misère et le terrorisme. Or tous les kamikazes ne sont pas pauvres. Je désirais seulement montrer que si l’on vit dans la crasse il y a un risque. Si des islamistes vendent du rêve là-bas, certains sont preneurs car ils ont perdu tous leurs rêves dans cette vie-là».
Le logement et la misère ne sont pas les seuls maux dont souffre la société : «Il existe de plus en plus d’injustices dans ce monde. L’attentat est l’arme du pauvre. C’est un langage dont il faut désormais tenir compte».
Nul ne peut répondre définitivement à la question «Comment fabrique-t-on un terroriste?», personne ne peut dresser le profil type d’un kamikaze. Pourtant l’écrivain, lui, peut suggérer, évoquer, et inviter ainsi le lecteur à le suivre dans sa réflexion.
16 mai 2003-16 mai 2010, sept ans plus tard, le constat de Mahi Binebine est amer. «A Sidi Moumen, rien n’a vraiment changé».
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