L’USFP fustige “l’état d’urgence” décrété par Benkirane pour faire face à la colère populaire

16/04/2016

L’Union socialiste des forces populaires suit avec une profonde inquiétude, le feuilleton des répressions déclenché par le gouvernement pour faire face au mouvement de protestation  que devaient organiser jeudi 14 avril 2016 les enseignants stagiaires. Ce fait constitue une grave régression  quant aux acquis  pour lesquels les forces nationales et progressistes ont lutté des années durant. 
Le communiqué  émanant de la présidence du gouvernement est  une violation  des principes  mentionnés dans la Constitution qui consolide  la liberté de manifestation, d’expression, de circulation ainsi que le droit des organisations politiques, syndicales et des associations de la société civile à encadrer les citoyens et à adhérer à leurs luttes  sociales, syndicales et politiques, de même que ce communiqué constitue une grave atteinte au droit de ces associations de s’organiser, de se réunir et de manifester.
L’USFP  condamne le discours  menaçant dudit communiqué contre le mouvement de protestation des enseignants stagiaires et contre tous les autres mouvements sociaux et les associations soutenant cette frange de la société.
A rappeler que  notre parti a tenté, par le truchement de plusieurs voies officielles, parlementaires et institutionnelles, de proposer des alternatives et des solutions, et ce dans le cadre des prérogatives que lui confère la loi, afin de contribuer à la résolution du problème des enseignants stagiaires, mais la présidence du gouvernement  a préféré faire face à toutes ces initiatives à travers un discours violent sans précédent, des  allégations mensongères et  un langage s’inspirant des années de plomb.
Outre ce communiqué pernicieux, le gouvernement a eu recours à des mesures à caractère répressif qui vont à l’encontre des dispositions de la Constitution et des lois, telle l’arrestation des enseignants stagiaires sans accusation valable.
La situation s’est aggravée, au point que les autorités ont exercé des pressions sur les enseignants stagiaires en résidence ou autour des sièges de syndicats et partis, sans évoquer des interdictions de se diriger à Rabat pour la manifestation prévue.
Tout en condamnant ces mesures  qui s’apparentent à un état d’urgence non déclaré, l’USFP appelle le gouvernement à mettre fin à ces violations   de la Constitution et des droits collectifs et individuels, de même qu’il  exhorte  l’ensemble des organisations politiques, syndicales et les associations de la société civile  à s’opposer à cette grave régression qui porte atteinte aux  acquis réalisés par le peuple marocain et à exprimer leur refus  sous toutes ses formes.


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