Les militaires retraités et les anciens combattants de la ville de Tahla ont organisé une marche de protestation à travers les principales artères de la ville. La manifestation s'est achevée par un sit-in durant près d'une heure devant le pachalik de ce cercle relevant de la province de Taza. Structurés dans une association civile, ils étaient ainsi quelques dizaines à scander des slogans et brandir des banderoles réclamant leurs droits, tels l'augmentation de leurs "pensions très modestes". "Après plus de vingt-cinq ans de service, je touche à peine mille cinq cents dirhams, et je ne sais vraiment pas à quoi ils vont servir, tellement les besoins de la vie sont en augmentation", a déploré Hassan, un sexagénaire qui n'a pas d'autres revenus. Une telle situation a poussé les manifestants à appeler les responsables à prendre soin de leurs enfants, en leur accordant des bourses d'études et des facilités d'insertion dans le marché du travail.
Mais, la doléance étonnante, c'est le rappel des frais de déplacement des soldats ayant servi au Sahara marocain, non encore payés. Une requête qui concerne, en effet, tous les militaires retraités ou ceux toujours en service dans la zone du Sud. Une indemnité qui n'est plus versée depuis le milieu des années 80.