Naissance de 26 bébés anacondas au Crocoparc d’Agadir

Une bonne nouvelle vu que les serpents de manière générale sont menacés de disparition

17/01/2020

On doit la bonne nouvelle du jour au Crocoparc d’Agadir, où 26 bébés anacondas sont nés dans la nuit de mardi à mercredi. D’aucuns voudront légitimement savoir pourquoi cette nouvelle est si bonne que cela. Question légitime et compréhensible, d’autant plus qu’il est plus difficile de déceler du positif quand il s’agit de serpents, ces animaux mal aimés par tradition culturelle, contrairement aux mammifères.
Pour éclaircir nos propos, il est important que vous sachiez qu’il n’y a pas que les grenouilles et les abeilles qui sont menacées de disparition. Les serpents le sont aussi. Selon de récentes études sur le sujet, plusieurs espèces sont en net déclin dans tous les pays où elles ont été recensées : en France, en Italie, au Royaume-Uni, au Nigeria, en Australie. Et nul doute que le constat est le même dans d'autres régions du monde. Un monde où l’anaconda est considéré comme le plus grand serpent qui puisse exister.
Evidemment, personne ne réussira à ôter de l’imaginaire collectif toute la crainte que l’anaconda inspire, mais on se doute un peu que ces bébés mesurant 80 centimètres pour 260 grammes, sont mignons comme tout dans leur nurserie où a été aménagé un espace adapté pour leur bien-être, comme c’est précisé par les soigneurs animaliers du Crocoparc. Enfin pour un temps seulement. Le temps de grandir et atteindre un minimum de six mètres pour un poids supérieur à 150 kilos. Au maximum, sa taille peut aller jusqu’à 10m de long, 1m de diamètre et 400 kg de poids, comme c’est le cas du spécimen récemment découvert par des ouvriers, sur un chantier d'Altamira, au Nord du Brésil.
En fait, ce n’est pas tant l’ovovivipare qui a empiété sur leur chantier mais plutôt l’inverse. En effet, la dégradation de leur habitat est la principale menace qui pèse sur l’avenir des serpents. Pour se camoufler et se nourrir dans de bonnes conditions, ils ont besoin de zones denses en végétation et de proies en abondance. Malheureusement ces zones, on en trouve de moins en moins sur la surface de la terre.         
Pour l’anaconda, la problématique est encore plus complexe. La survie de ce géant originaire d’Amérique du Sud passe par des proies imposantes, à la hauteur de son immense corpulence et appétit, qu’il enserre, avant de s’enrouler autour d’elles, jusqu’à les asphyxier et les avaler tout cru sans oublier de les digérer pendant plusieurs jours.
En réalité, la menace de disparition qui plane sur les serpents est beaucoup plus grave qu’on le pense surtout pour les autres espèces sur terre. Car si ces animaux qui peuvent encaisser des hivers rigoureux, supporter les polluants comme les changements de régime alimentaire, se mettent à perdre leurs effectifs, il y a vraiment de quoi s'inquiéter. Dans ce cas, il ne faut surtout pas hésiter à visiter les 10 anacondas et aussi les 10 pythons réticulés du Crocoparc d’Agadir. Enfin, tant qu’il en est encore temps.  


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