"Je suis persuadé qu'il deviendra un grand coach. Je n'ai même aucun doute là-dessus", a commenté lundi Roberto Martinez, sélectionneur de la Belgique, qui a perdu son adjoint Thierry Henry, parti entraîner Monaco.
A la veille du match de voisins entre la Belgique et les Pays-Bas, Dries Mertens (Naples) ainsi que son coach national sont venus parler des "Oranje" et de Henry.
"Avec mon passé de joueur, je me sens à moitié néerlandais, explique Dries Mertens. J'apprécie leur mentalité de vainqueur que j'essaie d'appliquer ici. En Belgique, nous sommes plus réservés, moins sûrs de nous et vous ne nous entendrez pas dire qu'on est plus forts que les Pays-Bas comme eux pouvaient le faire par exemple en 2012, quand ils étaient venus nous affronter à Bruxelles (NDLR: victoire 4-2 des Belges)".
"Ce match avait sans doute servi de déclic dans notre montée en puissance, je l'avais adoré d'autant plus qu'à l'époque, je jouais encore aux Pays-Bas. Après, cette confiance qu'ils ont en leurs qualités, qu'on doit aussi avoir par rapport aux nôtres, peut être une arme à double tranchant. Samedi, ils ont battu l'Allemagne 3-0 mais le score est tout de même un peu forcé. Or, au pays, ils ne voient que le positif. Cela peut être dangereux".
De son côté, Roberto Martinez se dit sous le charme de cette formation qui avait déjà laissé entrevoir de belles choses en France sans en recueillir les dividendes (défaite 2-1). "On ne va pas comparer ce qui n'est pas comparable mais il est sûr que cette équipe a de beaux atouts, avec sa jeunesse audacieuse (de Ligt, de Jong) et quelques joueurs expérimentés qui sont en forme, comme Depay ou Wijnaldum". "Ce sera assurément un match intéressant entre deux équipes ambitieuses".
Selon Roberto Martinez, "l'important, c'était de prendre les trois points contre la Suisse". En clair, il devrait faire tourner son effectif mais pas le changer complètement pour autant, comme il l'avait fait lors du 3e match de poule face à l'Angleterre au dernier Mondial. "Le contexte est différent, souligne-t-il. Ici, on va utiliser nos six changements, donner du temps de jeu à des garçons qui en bénéficient moins, que ce soit avec leur club ou en sélection".
Simon Mignolet pourrait remplacer Thibaut Courtois dans le but, Dedryck Boyata devrait en faire de même avec Thomas Vermaelen, qui est rentré blessé à Barcelone (ischios) et qui sera absent pour six semaines encore. D'autres joueurs beaucoup utilisés cette saison (Lukaku, Witsel, Alderweireld) ou plus fragiles (Fellaini, Kompany) pourraient aussi être ménagés, partiellement ou totalement.
"Son départ n'est pas un problème parce qu'on l'avait senti venir, assure Roberto Martinez. Thierry est venu chez nous il y a deux ans afin de se faire les dents, d'engranger un peu d'expérience. Après, il est évident que la vie de coach nécessite certains choix parfois difficiles, qu'il faut savoir accepter. Alors, quand il s'agit en plus de son ancien club, où il a effectué ses débuts en tant que footballeur, c'était difficile pour lui de ne pas accepter et pour nous, de ne pas comprendre ce choix. Je suis persuadé qu'il deviendra un grand coach. Je n'ai même aucun doute là-dessus. De notre côté, nous allons devoir lui trouver un successeur pour compléter ce staff déjà compétent".