Développement : Et si la raison ne suffisait plus ?
Marche !
11/02/2011

La cacophonie au sommet renseigne sur la gêne qui anime les décideurs quant à l’abandon d’une mesure qui avait été détournée de son objet principal : la lutte antiterroriste.
Le fait d’interdire systématiquement les marches pacifiques, des partis ou des syndicats qui n’applaudissent pas à tue-tête tout ce qui émane du pouvoir, pourrait profiter aux extrémistes de tous bords. Il peut servir le pouvoir, un temps, certes. Mais, surtout, il accentue le sentiment de frustration chez la population.
Lorsqu’on ferme la porte aux manifestations pacifiques, on ouvre la voie aux casseurs et autres marginaux. Le pouvoir peut sévir par l’interdiction. Il peut museler par les oukases. Il peut réprimer, mais il ne pourra rien contre un peuple qui gronde.
Par quel miracle le pouvoir pourrait-il justifier le fait que des jours durant, Alger et toute l’Algérie avaient vibré, marché, chanté et dansé sur les airs de football, l’an dernier, sans qu’aucun incident ne soit enregistré ?
Le 12 février, ce sont des Algériens qui veulent marcher dans leur pays, et dans leur capitale, pour exprimer leurs craintes et leurs revendications. Où est le mal ? Qu’il y ait mille ou cent mille marcheurs, que les gens adhèrent ou ne partagent pas leurs opinions, ils ont, après tout, le droit de s’exprimer.
Les Algériens ne sont pas différents des autres peuples. Ils peuvent marcher sans casser, sans brûler. Ils ont des idées et des revendications à exprimer. Cela s’appelle de la démocratie.
* Article paru sur le journal
algérien «Liberté»
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Adresse: 33, Rue Amir Abdelkader.
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Tél.: 0522 61 94 00/04. Fax: 0522 62 09 72
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