Ligue des champions : Ciel dégagé pour le PSG avant l'heure de vérité

13/12/2019

A l'image de Neymar, qui revient à son meilleur niveau, le PSG a retrouvé des couleurs mercredi contre Galatasaray (5-0) et s'est offert de belles perspectives pour la phase finale de la Ligue des champions.
Depuis le nul miraculeux arraché à Madrid (2-2) fin novembre, Paris n'a cessé de décevoir dans le jeu, entre un match insipide contre Nantes (2-0) et un succès arraché dans le dernier quart d'heure à Montpellier (3-1) dans le championnat de France.
Une insuffisance chronique sauvée par les exploits individuels de ses cracks Neymar, Kylian Mbappé ou Angel Di Maria. De quoi s'interroger sur les capacités réelles du club parisien à enfin passer le cap après trois éliminations de suite en 8es de finale de la Ligue des champions.
Mais dans le sillage d'un "Ney" enfin tourné vers le collectif, les joueurs parisiens ont profité de l'ultime journée de C1 en 2019 pour montrer qu'ils étaient bien armés sur tous les plans pour affronter Tottenham, l'Atlético Madrid, Naples, Dortmund, Chelsea, ou l'Atalanta Bergame en février prochain.
Si les motifs d'espérance d'un avenir radieux sont devenus d'un coup aussi forts, Paris le doit autant à la faiblesse de son adversaire turc qu'à la prestation de son N.10 brésilien, auteur de son meilleur match de la saison.
De nouveau irrésistible sur le terrain, Neymar a presque réussi à faire oublier quatre derniers mois pollués par ses envies de départ et les blessures, en étant à l'origine des cinq buts parisiens.
Davantage que sa maestria balle au pied, son plus beau geste de la soirée est intervenu en fin de match quand, grand seigneur, il a laissé le soin de transformer le penalty provoqué par Mbappé à Edinson Cavani, le chouchou des supporters cantonné aux seconds rôles, sous les vivats d'un Parc des Princes conquis.
Un geste politique en forme de "happy end" après le "penaltygate" de septembre 2017 lorsque les deux joueurs s'étaient disputés la responsabilité de tirer un penalty.
"La seule chose qui lui manquait, c'était de marquer. Comme ça, il a pu marquer et tout le monde repart heureux", a confié Neymar au micro de RMC Sport.
"C'est un beau geste de sa part, je suis très heureux car je l'ai toujours dit : c'est un gars au grand coeur", a salué son entraîneur Thomas Tuchel. "Le défi, c'est qu'il le montre à tout le monde. J'espère que ce sera un symbole pour l'équipe"
Privé de la moitié de son équipe titulaire, entre les forfaits de Presnel Kimpembe, Idrissa Gueye, Thomas Meunier et le souci de laisser au repos les éléments les plus utilisés comme Di Maria, Marco Verratti ou Keylor Navas, Thomas Tuchel en a aussi profité pour tester un nouveau schéma tactique.
L'idée ? Mieux puiser dans son incroyable arsenal offensif avec quatre joueurs tournés vers l'attaque, contre trois dans le système privilégié cette saison, et donner du temps de jeu aux habituels remplaçants.
Un pari réussi, destiné à être reconduit à l'avenir ? "On peut continuer à jouer en 4-4-2 seulement si tout le monde est prêt à défendre ensemble et à fermer les espaces. Si on fait ça, nous sommes très dangereux ainsi. C'est donc la responsabilité des joueurs", a-t-il prévenu.
Mieux, le tacticien allemand s'est découvert une nouvelle solution au milieu avec le jeune Tanguy Kouassi (17 ans), alors que le Napolitain Allan est annoncé comme un renfort possible lors du prochain mercato d'hiver.
"Je dois dire, honnêtement, que j'attendais une performance comme ça parce que je le vois à chaque entraînement et il est top. C'est un grand joueur, il a beaucoup de qualités et une grande personnalité", s'est félicité Tuchel.
De quoi satisfaire Marquinhos, vice-capitaine prêt à dépanner en sentinelle même s'il préférerait évoluer en défense centrale, son poste de prédilection. Une nouvelle preuve qu'un cercle vertueux est enclenché à tous les niveaux ?


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