A quoi bon prendre part à un dialogue qui n’en est pas un ? C’est l’amère réalité à laquelle sont parvenues la FDT et la CDT qui, de guerre lasse,  viennent de se retirer de la commission technique du dialogue social. Et ce n’est sûrement pas par manque de volonté. La décision a été prise hier, lors de la réunion tenue au siège du ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration   présidée par le directeur de la Fonction publique et à laquelle ont pris part les représentants de 4 ministères et ceux d’autres centrales en plus de la FDT et la CDT. Ces dernières ont réitéré leur position, partant du fait que le dialogue social doit être fondé sur une  méthodologie claire et sans équivoque. Et de rappeler que le chef du gouvernement s’était engagé au terme de l’accord du 26 avril 2011  à ce que le dialogue social soit tripartite, avec la participation du gouvernement, des centrales syndicales et du patronat. Engagements non tenus, déplorent les dirigeants de la FDT et de la CDT.
Avant d’en arriver là, CDT et FDT ont vainement attiré l’attention du gouvernement sur cette question. Mais, comme le rappelle le membre du bureau central de la FDT, Abdelaziz Ioui, le retrait des 2 centrales de la commission technique ne doit pas être compris dans le sens d’un boycott ou d’un rejet du dialogue social, mais plutôt  dans le sens de l’attachement des 2 centrales à l’obligation qui incombe au chef du gouvernement de respecter ses engagements.