"La femme dans le développement portuaire et maritime » est le thème du séminaire international, qui a ouvert ses travaux hier à Casablanca, à l’initiative de l’Agence nationale des ports. Cette rencontre a pour objectif, selon Najlaa Diouri, directrice des ports et du domaine public maritime, de mettre en valeur l’apport de la femme dans le secteur portuaire et maritime. Pour sa part, Angèle Biaou, présidente du Réseau des femmes portuaires africaines (RFPA), a souligné que ce séminaire est une opportunité pour élargir le réseau international des femmes cadres portuaires africaines et de défendre leurs intérêts. « L’engagement du RFPA dans cette journée s’inscrit parfaitement dans cette logique de soutien » a-t-elle affirmé.
Les 180 femmes, participant à ce séminaire, débattront, deux jours durant, de plusieurs sujets se rapportant notamment à la contribution de la femme au développement du secteur portuaire et maritime et  à son implication dans les projets et métiers de ce secteur.
Ouvrant les travaux de ce séminaire, Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et des Transports, a rappelé le rôle de la femme marocaine dans le développement et la modernisation du secteur maritime et des ports. Il a indiqué que l’action et les réalisations de la femme dans ces deux secteurs stratégiques revêtent « une importance particulière à tous points de vue ». Il a également saisi l’occasion pour saluer les efforts des ingénieurs de la direction des ports et du domaine public maritime et la direction de la marine marchande ainsi que l’Agence nationale des ports dans l’élaboration des diverses réformes structurelles que le Maroc a opérées pour la modernisation des secteurs portuaire et maritime.   
La femme  a pu s’imposer, rappelle le ministre, grâce à ses compétences, son savoir-faire technique et ses capacités manageriales, dans un secteur à tradition masculine. « Elle occupe  aujourd’hui des postes stratégiques et assume des responsabilités importantes », a-t-il déclaré.
Pourtant, malgré ses efforts d’intégration, Ghellab a regretté le fait que la présence féminine dans ce secteur reste largement minoritaire, car les femmes ne représentent au niveau mondial que 2%, un taux jugé très faible. De son côté, le président des ports d’Espagne a mis en exergue les différents efforts entrepris par son pays dans l’intégration de la femme. Il a rappelé qu’une série de mesures et de lois ont été prises pour faciliter l’accès de la femme au marché du travail. Pourtant, « les lois ne suffisent pas, il faut une implication forte du gouvernement et de la société », a-t-il affirmé. Le président a aussi insisté sur le rôle de la femme comme figure productive et une valeur sûre dans le développement du secteur des ports.
Ce séminaire a été aussi marqué par des  interventions qui ont porté sur les expériences vécues par des femmes exerçant des responsabilités techniques et manageriales. La deuxième journée de ce séminaire sera consacrée à des visites techniques aux ports de Casablanca et de Mohammedia.