La réforme de l’Education joue l’Arlésienne

07/01/2013

Une trentaine
d’experts remettent leurs copies à
El Ouafa

La réforme de l’Education joue l’Arlésienne
Il semble que nos écoles sont condamnées à garder leur statut de laboratoires d’essais et que nos élèves sont contraints de rester des cobayes pour que chaque ministre, selon ses humeurs et son génie, teste de  nouvelles méthodologies didactiques et de nouveaux programmes qui finissent presque toujours par des fiascos. Il y a quelques mois, le fameux ministre qui a fait le plus l’actualité en 2012 (après l’illustre chef de gouvernement bien sûr), avait invité spécialistes et chercheurs à lui soumettre leurs propositions pour trouver des solutions éventuelles aux maux de l’Education nationale afin de  « consolider l’approche participative», et donc contribuer à «l’essor» de l’enseignement grâce à leurs enquêtes et études.
Récemment et par le biais d’un communiqué, le ministère a annoncé les résultats de cette  opération « sublime » censée trouver les solutions adéquates pour un département qui se débat dans l’insensé depuis des décennies. Selon le communiqué du ministère d’El Ouafa, 29 propositions relatives aux différentes difficultés que connaît le système éducatif de chez nous  tels que le sureffectif  des classes, le manque d’effectif  ou   la déperdition scolaire, ont été retenues.
Elles feront l’objet d’un examen de la part d’une commission qui élaborera des fiches techniques pour chaque proposition mais devront être entérinées par le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas de cette manière qu’on va réformer notre enseignement et notre système éducatif en général. Ce qui est certain aussi,  c’est que l’école publique est malade. Malade des expérimentations que chaque ministre apporte dans son cartable et que son successeur range dans les tiroirs pour en administrer d’autres à nos enfants et aux enseignants.
A propos, où en est la fameuse réforme annoncée  en fanfare? Où en est le Conseil supérieur de l’enseignement dont la création est prévue dans l’article 168 de la Constitution ? Car on nous fait savoir, du côté du ministère, que cette réforme ne peut être entamée que si le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation se réunit.  En attendant Godot, on chuchote que l’actuel ministre serait partant, si remaniement il y a. Qu’en sera-t-il alors de nos élèves et leurs enseignants ?  Wait and see.


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