L’année du coq

31/12/2016

2016, une annus horribilis ? Tout porte à le croire en ces jours où elle tire à sa fin en ne nous laissant que le triste souvenir des crises, des drames humains et des tragédies en tous genres qui l’ont ponctuée.
Au drame syrien qui a jeté sur les chemins de l’exil des millions de civils innocents et aux actes terroristes barbares se sont ajoutés, au fil des mois, d’insurmontables problèmes migratoires,  une crise économique que le monde s’efforce encore de résoudre sans y parvenir, une dangereuse montée de populismes édulcorés à toutes les sauces nationales, un chômage qui ne cesse de tarauder le moral des jeunes, une érosion sensible du pouvoir d’achat du plus grand nombre et une xénophobie qui se complait dans son abomination.
2016 ne fut donc pas un long fleuve tranquille. Loin s’en faut.
Elle a même impacté notre pays dans des proportions fort notables à en juger par les indicateurs économiques les plus récents et par le fait que le Maroc a navigué sans gouvernement plus de deux mois durant, tout en se préparant à entamer l’année qui pointe le bout de son nez sans avoir eu l’heur d’avoir promulgué sa loi de Finances comme il se devait et de se contenter de gérer son quotidien à la petite semaine grâce à d’indicibles douzièmes provisoires qui ne manqueront pas d’embrouiller davantage la visibilité des investisseurs potentiels et des capitaines d’industrie.  
Que fera-t-on après que tout soit rentré dans l’ordre? Bien malin est celui qui pourra en augurer. Nous nous contenterons donc de jouer les devins en invoquant l’horoscope chinois qui, comme tout le monde le sait, est fort friand de bêtes. Selon ce calendrier, 2017 sera l’année du coq de feu. Lequel commencera à chanter le 28 janvier pour récompenser ceux qui ont fait preuve de patience et de persévérance dans leur entreprise. Une leçon à méditer par le prochain gouvernement puisqu’il va se trouver confronté à d’énormes défis pour rééquilibrer notre modèle économique et initier une croissance suffisamment porteuse pour permettre la résorption des déficits importants enregistrés au niveau social.
Mais, comme le disait le père fondateur de la République populaire de Chine, Mao Zedong, «l'avenir est radieux, mais la route est sinueuse». Cette ambition n’ira pas donc sans difficultés.
Nous possédons, néanmoins, nombre d’atouts que nos politiques n’ont pas su exploiter comme il fallait ou comme il se devait.
Les questions qui s’imposent aujourd’hui sont donc de savoir s’ils seront à même de le faire dans les règles de l’art et si les résultats escomptés vont se manifester de manière suffisamment diligente ou  prendre plus de temps qu’il n’en faut pour se concrétiser pleinement.
Dans les deux cas, nous n’aurons d’autre choix que d’attendre en espérant.







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