L’APEBI appelle à la mise en place d’une gouvernance numérique regroupant l’ensemble des grands ministères

Restitution à Rabat du «Recommendation Paper» sur le digital et adhésion du Maroc au Smart Africa

06/12/2019

La Fédération des technologies de l'information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), présidée par Saloua Karkri-Belkeziz, a présenté, mercredi 4 décembre à Rabat, son «Recommendation Paper» sur le digital.
La cérémonie de restitution de cet important document, qui est intervenue un peu plus d’un mois après la quatrième édition de l’Africa IT Expo (AITEX) tenue du 24 au 25 octobre dans la capitale marocaine, s’est déroulée en présence notamment du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy ; du directeur général de Smart Africa, Laciné Koné, et de plusieurs opérateurs du secteur du numérique.
A noter que les recommandations proposées par l’APEBI,  sous le thème « le Digital, au cœur du Modèle de Développement», «touchent tous les volets : l’amélioration des infrastructures, la formation, l’administration électronique, l’informatisation de la PME», a déclaré à la presse la présidente de l’APEBI, Saloua Karkri-Belkeziz précisant que chaque volet est accompagné de recommandations «concrètes et faisables».
Des recommandations qui accordent une place importante à la gouvernance. En effet, « on insiste sur la gouvernance parce que ce secteur n’est pas isolé des autres secteurs. Il est le levier de la compétitivité de tous les autres et, à ce plusieurs titres. Il ne peut donc pas être gouverné par une seule agence  ou un seul ministère», a-t-elle expliqué.
Ainsi, l’APEBI suggère que l’on mette en place «une gouvernance qui regroupe l’ensemble des grands ministères considérés comme de grands donneurs d’ordre, tels que les ministères de l’Intérieur et des Finances et l’Agence du développement du digital (ADD), et coordonner tout cela au niveau du chef du gouvernement».
Comme pour souligner l’importance qu’accordent d’autres pays au secteur du numérique, Saloua Karkri-Belkeziz a attiré l’attention sur le fait  qu’«il y a des pays comme le Rwanda où le ministère de l’Economie numérique dépend du chef de l’Etat. C’est le seul ministère qui ne dépend même pas du chef du gouvernement. C’est vous dire l’importance que d’autres pays donnent à ce secteur».
Soulignons que cette journée n’était pas consacrée à la seule restitution des recommandations. En effet, en ce jour, était aussi célébrée l’adhésion du Maroc au Smart Africa.
Commentant cette adhésion, Saloua Karkri-Belkeziz a rappelé : «Nous avons une politique Sud-Sud qui a fait ses preuves dans plusieurs secteurs, il n’est  donc pas normal que le Maroc soit absent de Smart Africa», rappelant que cette institution, qui compte actuellement 29 pays membres, a été lancée par les chefs d’Etat africains au Rwanda en 1914 et qu’elle est la plus haute instance à ce niveau.
«Le Maroc est heureux d’être le trentième pays membre de Smart Africa», s’est-elle ainsi réjouie. Et d’insister sur le fait que «l’Afrique doit jouer son rôle au sein de l’économie numérique. Elle ne peut pas continuer à agir en simple consommatrice de l’économie numérique et voir la Chine, les Etats-Unis et l’Europe en train de se disputer le leadership».
Poursuivant son propos, Saloua Karkri-Belkeziz a rappelé que l’Afrique dispose de données que d’autres pays n’ont pas. «C’est dire qu’elle doit être maîtresse de ses données, qu’elle doit développer ses applications et pas les  laisser aux seuls Américains et autres».
Concernant l’intérêt de cette adhésion pour le Royaume, la présidente a indiqué que la présence du «Maroc au niveau de Smart Africai est synonyme d’ouverture sur un marché unique important pour l’ensemble de nos entreprises, nos start-up et pour le partage d’expériences entre tous les pays d’Afrique».
Pour sa part, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a salué la démarche de l’APEBI par un «Il était essentiel que les opérateurs prennent leur destin en main» et assuré ses membres de son soutien aux différentes recommandations. Il a, par ailleurs, promis d’examiner point par point chacune des propositions formulées par la fédération.
Saluant l’adhésion du Maroc à la Smart Africa, le directeur général de cette institution, Laciné Koné, a tenu à souligner les progrès réalisés par le Royaume  dans le secteur du numérique. Une évolution qui ne devrait être pas être sous-estimée, en comparaison avec ce qui est fait dans d’autres pays du continent.


 


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