Bonne tenue de l’activité du secteur de la pêche

Le creusement du déficit commercial se poursuit

27/06/2019

Selon les dernières données compilées par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), la situation de l’économie nationale a été globalement positive.
Comparée aux dernières données conjoncturelles disponibles de l’offre et de la demande, «l’appréciation de la conjoncture économique nationale fait état d’une situation économique globalement positive», a-t-elle relevé dans sa note de conjoncture du mois de juin dernier (N°268).
Cette évolution demeure toutefois « mitigée dans un contexte de ralentissement de la valeur ajoutée agricole et ses implications éventuelles sur les autres composantes de l’économie », a souligné le département relevant du ministère de l’Economie et des Finances.
En effet, dans sa dernière note, la DEPF a fait savoir que les activités primaires ont été marquées par une campagne céréalière moyenne après celle exceptionnelle de l’année dernière.
Estimée à 61 millions de quintaux au titre de la campagne agricole 2018/2019, la production céréalière est en retrait de 19% par rapport à la moyenne des dix dernières années.
Il faut dire que les conditions climatiques de cette campagne se sont caractérisées par une mauvaise répartition temporelle avec un volume pluviométrique de 290,5mm au 24 avril 2019. Ce qui représente un recul de 11% par rapport à la moyenne des 30 dernières années et de 23% par rapport à la campagne précédente à la même date.
Qu’à cela ne tienne, « la baisse importante de la filière céréalière est partiellement compensée par la bonne performance des autres filières agricoles et par la reprise du secteur de la pêche », a-t-elle assuré notant que les secteurs d’arboriculture fruitière, d’élevage et parcours devraient connaître une évolution favorable, selon le Département de l’agriculture.
«Les rendements prévisionnels de 70 tonnes par hectare sont attendus pour la betterave à sucre. Quant à la canne à sucre, les rendements sont de l’ordre de 68 tonnes par hectare», peut-on lire dans sa note ajoutant que les perspectives de production pour les olives, agrumes et palmier-dattier sont également bonnes.
Soulignant la bonne tenue de l’activité du secteur de la pêche, la DEPF a indiqué que les débarquements de la pêche côtière et artisanale se sont appréciés, en volume, de 15,2% au terme des quatre premiers mois de 2019, après un retrait à la même période de l’année précédente.
Pour leur part, «les activités hors primaires affichent des résultats positifs, comme en attestent les baromètres des secteurs extractif, manufacturier, énergétique, touristique, de construction, de transport et de télécommunications », a poursuivi la direction.
Elle en veut pour preuve : au terme du premier trimestre 2019, une bonne dynamique a été enregistrée au niveau du secteur extractif ; le secteur manufacturier, hors raffinage de pétrole, a connu un accroissement de son indice de production de 2,7%, en consolidation d’une hausse de 3% il y a une année ; la production de l’électricité a poursuivi sa bonne dynamique au terme des quatre premiers mois de l’année tandis que les indicateurs du secteur touristique ont maintenu leur évolution favorable à fin avril 2019, pour marquer un accroissement du nombre des arrivées touristiques de 6,2%, après +11,8% à fin avril 2018.
Autres signaux encourageants : les ventes de ciment ont maintenu leur évolution positive au terme des cinq premiers mois de 2019, affichant une hausse de 1,9%, le secteur du transport aérien a maintenu sa bonne dynamique au terme des quatre premiers mois de l’année, affichant une hausse du flux de passagers accueillis dans les aéroports nationaux de 11,2%, après +14,3% à fin avril 2018 tandis que le parc global de la téléphonie a progressé de 2,2% au terme du premier trimestre 2019, après une hausse de 4,4% un an plus tôt, à 46,9 millions d’abonnés.
« Ces évolutions sont confirmées, par ailleurs, par la résilience de la demande intérieure, en phase avec le comportement positif des indicateurs conjoncturels relatifs aux prix à la consommation, au marché du travail, aux crédits bancaires, aux importations des biens d’équipement et aux dépenses d’investissement budgétaire », a fait savoir la direction notant, par ailleurs, au niveau des échanges extérieurs, la poursuite du creusement du déficit commercial.
Selon la note de la DEPF, les réserves internationales nettes se sont améliorées, pour couvrir 5 mois et 3 jours d’importations de biens et services, tandis qu’au niveau des finances publiques, il a été observé une hausse des recettes ordinaires à un rythme dépassant celui des dépenses globales.
L’évolution de cette dernière « s’est traduite par une amélioration du déficit budgétaire, se situant à 9,7 milliards de dirhams à fin avril 2019 », a-t-on indiqué de même source.
En ce qui concerne les indicateurs relatifs au financement de l’économie, ils font état d’une amélioration de la croissance des crédits bancaires à fin avril (+4% après +2,7% l’an dernier), a relevé la DEPF notant que les crédits à l’immobilier, à l’équipement et à la consommation ont maintenu leur bon dynamisme avec des progressions de 3,8%, 1,8% et 5,2% respectivement.
Le bémol dans ce récapitulatif, c’est que les indices boursiers MASI et MADEX ont renoué avec leur tendance baissière à fin mai, affichant des replis respectifs de 3,2% chacun par rapport à fin décembre 2018.
Enfin, si l’évolution de l’activité économique nationale demeure globalement positive, la DEPF craint, cependant, qu’elle soit impactée par la révision à la baisse des perspectives de croissance de l’économie mondiale et par le ralentissement prévu de la croissance dans la zone euro.


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