Le tourisme vert, un créneau porteur

09/08/2016

Des paysages paradisiaques à couper le souffle, des étendues désertiques sublimes, des côtes majestueuses et envoûtantes, tel est le Maroc que présente le mini-documentaire de la campagne de sensibilisation de la COP 22 : une beauté presque surréaliste. Le contraste, les volumes, la rocaille, les couleurs ou encore la lumière, tout contribue à faire de ces paysages de véritables œuvres d’art.
«A travers ce premier mini-documentaire, le Comité de Pilotage de la COP22 a souhaité mettre à l’honneur les richesses naturelles du Maroc, la diversité de sa nature, mais aussi sa tradition et sa sagesse ancestrale en termes de respect de l’environnement et l’ingéniosité de ses systèmes de gestion de la rareté des ressources », indique un communiqué du Comité de pilotage de la COP22.
Ce film, destiné aux Marocains, afin de les sensibiliser aux enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique et les mobiliser à l’approche de l’événement COP 22, peut, en effet, faire le support d’une promotion réussie pour le tourisme vert au Maroc, appelé aussi écotourisme, un concept en plein essor dans le monde entier.
Selon la définition de la TIES (Société internationale de l’écotourisme), l’écotourisme est "une forme de voyage responsable dans des espaces naturels, qui contribue à la préservation de l’environnement et au bien-être des populations locales".
Apparu dans les années 1980, ce courant touristique est loin de n’être qu’une simple démarche touristique. Contrairement au tourisme de masse, il est généralement organisé pour des groupes restreints afin de limiter l’empreinte écologique.
 Il a pour but de participer à la prise de conscience nécessaire pour mieux connaître et prendre soin de son environnement naturel et culturel en cherchant à sensibiliser les voyageurs ainsi que la population locale au respect de la nature et de l’écosystème.
Au Maroc, le potentiel touristique naturel est considérable ; mais pas assez commercialisé en tant que produit remarquable de la destination. Ses merveilles naturelles, son climat diversifié, l’accueil et la générosité de ses habitants… Autant d’atouts pour que le Maroc devienne l’une des destinations méditerranéennes prisées par les touristes étrangers, à la recherche d’espace et de calme  hors des sentiers battus. De la randonnée douce agrémentée de balnéo sur la côte Atlantique à l’ascension du Toubkal ou du M’Goun pour les plus sportifs, en passant par les balades dans les dunes ourlées du Sahara,  le Maroc est un terrain fertile pour les passionnés des randonnées, mais aussi pour les amateurs de pêche, de jet-ski et d’autres loisirs sportifs de nature.
Conscientes de ce potentiel, les agences de voyages au Maroc et d’ailleurs multiplient les offres en proposant des circuits dans les sites marocains les plus attrayants. Toutefois, la différence des prix entre les agences pour la même prestation est considérable. Par exemple, une traversée de la Valée Heureuse d’Ait Bouguemaz, d’une durée de 8 jours (all inclusive), va de 400 € à plus de 1200 € pour les mêmes services. Un bon nombre de touristes, poussés par l’excessivité des prix de ces agences ou, simplement, emportés par le goût de l’aventure, décident de  se passer des services des agences de voyages en cherchant une prise en charge locale. Des forums sont créés sur Internet pour répondre à ce genre de besoins, où des voyageurs partagent les expériences et les contacts.

Le tourisme chez l’habitant,
une formule équitable
Faire du tourisme vert au Maroc, c'est aussi faire l'expérience du partage de traditions intactes, et passer des vacances dans la peau d’un habitant local : le phénomène commence à prendre de l’ampleur.
C’est un type de tourisme équitable, qui respecte la nature, et n’ignore pas les habitants ; au contraire, ils les impliquent en s’appuyant sur leur connaissance du pays. Le touriste profite donc du service de ces guides locaux qui connaissent bien leurs régions et savent les faire aimer, ce qui assure à ces derniers un travail rémunéré. La location des maisons et la commercialisation des produits du terroir assurent aux habitants une autre sorte de revenus susceptibles d’encourager la population locale à s’implanter dans sa région et renoncer à l’idée de l’exode.

Un secteur en quête de valorisation
L’écotourisme peut donc être le levier de valorisation des régions longtemps marginalisées de l’arrière-pays. Ces régions, dont la plupart des habitants n’ont peut-être pas entendu parler de la tenue d’un événement de la grandeur de la COP22 dans leur pays, connaissent une dégradation néfaste des ressources naturelles, une vulnérabilité économique et une migration très forte de leurs habitants.
La mise en œuvre d’une stratégie de développement du tourisme dans ces zones permettrait d’impulser une dynamique locale, basée sur la bonne gouvernance des ressources patrimoniales territoriales. Une gouvernance qui  intègre la dimension socioculturelle et environnementale locale: écosystèmes, ressources naturelles, patrimoine, traditions, etc.
Valorisé, ce secteur promet d’avoir une forte capacité concurrentielle, des retombées directes sur la vie des habitants de ces régions, et contribuer ainsi au développement humain au niveau local.


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